Cette association humanitaire pour les droits des femmes agit pour améliorer la place des femmes dans la société sri lankaise, aujourd'hui déterminée par la culture traditionnelle, le passé colonial et la politique post-indépendance.

Malheureusement, les stéréotypes du passé avantagent rarement les femmes, particulièrement dans les zones rurales des pays en développement comme le Sri Lanka. Ici, les femmes continuent d’être vues comme des “épouses dépendantes”, au mieux des “générateurs de revenus supplémentaires”. Les responsabilités familiales traditionnelles d’une femme, en tant que mère ou épouse, restreignent le choix de leur emploi, de même que l'attitude de leur famille et de la société à l’égard de certains types d’emploi.

Au Sri Lanka, la plupart des femmes savent écrire et parler le cingalais et/ou le tamoul. Car dans les années 1950, l’éducation a été rendue gratuite, et la langue d’enseignement est passée de l’anglais aux langues locales. Rapidement, les femmes ont eu accès à l'éducation car les parents n’avaient plus besoin de choisir s’il fallait investir dans l’éducation des fils ou des filles. Le taux de scolarité des femmes a progressé rapidement et la disparité des genres a diminué de manière significative depuis les années 1960. En dépit de cela, le taux de décrochage scolaire est très élevé chez les filles, surtout celles venant des quartiers défavorisés et des villages éloignés, particulièrement au sein des communautés rurales musulmanes.
En 1983, la guerre civile au Sri Lanka entraîne de lourds bouleversements et traumatismes sociaux. Les dépenses du secteur social diminuent, entrainant une dégradation de la santé publique et de l’éducation. Beaucoup de femmes ont été marginalisées dans des situations précaires et des activités non salariées. Les études ont révélé que la condition des femmes dans les zones rurales s'est détériorée sur les 30 dernières années. Les femmes ont été poussées vers le chômage et des emplois non qualifiés. Le tsunami de 2004 a également contribué à détériorer le marché de l'emploi au Sri Lanka, ainsi de la qualité de vie des femmes et de leurs familles.

L’émancipation des femmes se présente sous plusieurs formes. Nous avons choisi “l'enseignement de la langue anglaise” pour renforcer la confiance des femmes et les rendre plus opérationnelles pour travailler et rentrer dans la vie active.  Les femmes présentes sur le projet sont issues de classes défavorisées, notamment de communautés musulmanes, qui ont le plus souffert durant cette récente période très agitée. La plupart ont été mariées très tôt afin de fonder une famille au détriment de la carrière dont elles rêvaient. Beaucoup d'entre elles sont désireuses d’apprendre l’anglais pour assurer leur développement personnel, renforcer leur estime et aquérir des compétences sur le marché de l'emploi. Pour beaucoup d'entre elles, dialoguer avec nos bénévoles est une bonne occasion de se libérer de leurs tâches quotidiennes routinières.

Les missions au sein du projet

L'après-midi, des cours d’anglais de base sont dispensés aux femmes dans des groupes de petite et moyenne taille. Les sessions ont lieu du lundi au vendredi, l'après-midi pendant 2 heures. Chaque session est menée dans un esprit convivial en petits groupes de 5 à 20 personnes. Une solide préparation (1-2 heures par jour) est attendue de la part des bénévoles pour dispenser ces cours.
Les volontaires peuvent solliciter de l’aide auprès de nos équipes sur la préparation des cours et la manière de les présenter. Ils seront cependant responsables de la planification des cours.  Les sessions seront dispensées dans notre centre d’enseignement, équipé de tables, de chaises, de tableaux blancs, de livres et d’autres ressources pédagogiques.

Les cours d'anglais se font sous forme d'échanges oraux avec des notions de grammaire de base. Nous employons diverses techniques, telles que le jeu de rôles, afin de privilégier l'aspect concret. Nous préférons idéalement des candidats dotés d'une expérience dans l'enseignement pour ce projet. Cependant, toute personne désireuse d’aider et possédant une bonne connaissance en anglais pourra être formé par nos équipes.
En complément, les participants peuvent participer à des sessions d’enseignement supplémentaires le matin s’ils le souhaitent (selon la disponibilité). Cela comprend les classes maternelles ou les cours pour des moines bouddhistes. Le coordinateur de cette association humanitaire pour les droits des femmes discutera de ces possibilités avec les bénévoles lors de la phase d’introduction.