Comment choisir un organisme humanitaire sérieux ?

Comment choisir un organisme humanitaire sérieux ?

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Comment choisir un organisme humanitaire sérieux ?

Faire du volontariat à l’étranger est une excellente façon de mettre à profit votre temps, votre énergie et vos compétences pour une bonne cause. Mais avec la popularité croissante des voyages humanitaires, on assiste à une augmentation d’organisations moins légitimes.

Alors que la plupart des organisations travaillent vraiment au profit des communautés et veillent à ce que les volontaires vivent l’expérience la plus positive possible, des organismes peu scrupuleux – et sous couverture d’organismes à but non lucratif – se contentent simplement d’empocher votre argent.

organisme humanitaire

La question est : comment repérer les associations légitimes, un organisme humanitaire digne de ce nom ?

Voici 5 façons de savoir si votre organisation est sérieuse.

1. Vous avez un contact direct avec votre organisation d’accueil

Ceux d’entre nous qui ont vécu un certain temps à l’étranger ont tous entendu des histoires cauchemardesques : les volontaires arrivent dans le village où ils prévoient de rester deux mois et constatent que le projet a été fermé pendant un an ; de jeunes demandeurs d’emploi se présentent le premier jour pour s’entendre dire que le poste est déjà « pourvu » ; ou plus grave encore, les participants découvrent à leur arrivée que l’organisation avec laquelle ils sont censés faire du volontariat n’existe même pas.

Ce sont les pires scénarios, mais ils se produisent. En tant que volontaire potentiel, vous devriez être en mesure de :

  • Trouver facilement des informations sur votre organisation d’accueil
  • Connaître son nom, son adresse, les noms des membres de l’équipe locale ainsi que les numéros de téléphone avant le départ
  • Pouvoir leur parler avant votre arrivée si vous le souhaitez

​Remarque: si vous passez par un prestataire intermédiaire, il se peut que vous ne soyez pas en contact direct avec les organismes locaux immédiatement. Rassurez-vous, il s’agit de vrais programmes et les organismes ont été contrôlés et approuvés, mais néanmoins ne souhaitent pas intervenir avant la confirmation ferme de votre participation.

2. Vous savez où va votre argent

De nombreuses organisations demandent à des volontaires d’apporter une contribution financière au projet ou de payer des frais de programme – cela ne signifie pas qu’il s’agit d’une escroquerie. Les organismes volontaires ont leurs propres coûts d’exploitation et vos contributions servent à soutenir le projet et à couvrir les dépenses encourues dans le pays tels que les services de formation, d’orientation, de logement, de nourriture, de transport et autres. Payer dans le but de couvrir les dépenses de votre famille d’accueil pour vous nourrir et vous loger est tout à fait normal.

Ne soyez donc pas étonné si on vous demande une contribution, mais en tant que potentiel volontaire, vous méritez également de savoir où va votre argent. Toute organisation de volontariat digne de confiance doit être en mesure de vous dire ce que couvre votre contribution, qu’il s’agisse des salaires du personnel local ou de vos propres frais de subsistance. De nombreux organismes fournissent ces informations sur leurs sites internet, d’autres préfèrent communiquer ces informations sur demande. Quoi qu’il en soit, c’est une question que vous avez le droit de poser et à laquelle l’organisme se doit de répondre. Si vous remarquez que l’organisation manque de transparence sur les informations financières, ou que les membres de l’équipe évitent le sujet ou ne répondent pas du tout à vos questions, cela doit vous alerter.

3. Vous n’êtes pas obligé de prendre vos billets ou vos visas par le biais de l’organisation

De nombreux organismes de volontariat, en particulier ceux qui envoient des groupes plus importants, sont ravis d’aider les volontaires à organiser leur transport et activités/loisirs. C’est logique en termes de logistique – il est beaucoup plus facile d’organiser une prise en charge à l’aéroport lorsque 20 personnes arrivent sur le même vol que d’essayer de coordonner des arrivées individuelles.

Pour autant, cela est généralement présenté comme une suggestion ou une option pour les volontaires – et non comme une obligation. Si un organisme vous oblige à acheter un billet d’avion ou à passer par un agent de voyage ou un fournisseur spécifique, cela doit vous mettre la puce à l’oreille.

Vous pouvez faire une recherche rapide sur Orbitz, Kayak, Google Flights ou tout autre comparateur afin de vous faire une idée des prix moyens pour des vols similaires. Si vous constatez que les prix sont nettement inférieurs à ceux qui vous sont facturés par l’intermédiaire de l’organisation, il est fort probable que l’entreprise profite de cette importante majoration. Il en va de même pour les visas. Bien sûr, vous pourrez peut-être bénéficier d’une assistance pour le visa de la part de l’organisation bénévole, mais vérifiez les frais de visa avant d’accepter que l’organisation ne s’occupe des démarches pour vous (un visa touristique est rarement supérieur à 50-100€).

4. Vous avez reçu des conseils sur les visas et la logistique

Les trajets en avion vers un autre pays ne se déroulent pas toujours aussi simplement que l’achat d’un billet, quel que soit le passeport que vous détenez. C’est particulièrement vrai si vous prévoyez d’effectuez une mission humanitaire de plus de trois mois ou si vous voulez devenir bénévole à plein temps. De nombreux pays exigent que les étrangers obtiennent un visa spécifique ; comme la plupart des États accordent des visas touristiques pour 90 ou 180 jours, cela signifie que vous aurez besoin d’un visa spécifique si vous prévoyez de rester plus longtemps.

Bien qu’il soit utile de se renseigner sur les lois et règlements du pays où vous prévoyez de passer du temps, votre organisation devrait toutefois être en mesure de vous aider. Si votre organisme possède des années d’expérience dans l’hébergement et le placement de volontaires, le personnel saura exactement quoi faire pour vous assurer une présence légale dans le pays pendant toute la durée de votre séjour, et doit vous fournir des informations claires sur l’ensemble des démarches que vous devez accomplir avant votre arrivée. Dans le cas où une organisation ne vous a donné aucun renseignement concernant les visas, les obligations médicales ou autres de votre pays de destination, vous devriez commencer à l’interroger – et si vous n’obtenez pas les bonnes réponses, il serait préférable d’envisager d’autres options.

 

5. Les volontaires doivent répondre à certains critères d’admissibilité

Si une organisation ne fournit aucune formation et ne semble pas se préoccuper de votre expérience ni de vos compétences linguistiques, cela peut être le signe alarmant qu’elle ne se soucie pas vraiment de savoir si le stage vous correspond et répond à vos attentes. Bien entendu, le niveau de compétences requis pour un projet de volontariat varie (certains nécessitent des volontaires hautement qualifiés, tandis que pour d’autres la formation peut être dispensée sur place), mais les organisations de volontariat doivent également s’assurer que vous êtes mentalement stable, avez des expériences antérieures pertinentes, et / ou vous fournir une orientation dans le pays et votre travail dès votre arrivée.

Pour les missions médicales, vous devez absolument avoir une formation et une expérience dans le domaine médical avant votre arrivée. Si vous n’êtes pas autorisé à aider dans le domaine médical au sein de votre pays, vous ne devriez probablement pas être autorisé à le faire à l’étranger. Pour ceux qui travaillent avec des enfants, une vérification des antécédents doit être effectuée (casier judiciaire par exemple). Une escroquerie, en particulier au Cambodge, consiste à inviter des volontaires à venir dans un orphelinat pour la journée (ils sont généralement abordés la veille dans la rue). Une fois sur place, les volontaires seront invités à faire un don. Ne soutenez pas ces arnaques.

Comme les rencontres, le volontariat à l’étranger peut parfois nécessiter de tenter sa chance sur une expérience qui n’est pas garantie en espérant que cela fonctionne pour le mieux. Pour autant, il n’y a aucune raison de s’imposer une expérience de volontariat désagréable si vous pouvez l’éviter. Alors rendez-vous service et fuyez les organisations qui ne semblent pas faire passer les intérêts des communautés locales en priorité.

Nous espérons que ces quelques conseils vous permettront de choisir un organisme humanitaire le plus sérieux possible.

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