A quelques heures de route de Johannesburg, la réserve naturelle de Limpopo est d’un des principaux sites de préservation, d’observation et d’étude des animaux sauvages en Afrique du Sud. Cette réserve est gérée par plusieurs organisations privées à but non lucratif. Il peut s’agir d’organismes de recherche sur la vie sauvage, de missions humanitaires et éducatives, de protection des espèces menacées ou encore des organismes officiels de formations Guide Nature dans les réserves naturelles africaines.
Quel que soit l’objectif des participants, les réserves naturelles en Afrique sont riches en biodiversité, attirent des chercheurs et des spécialistes du monde entier et sont une mine d’or pour l’apprentissage des stagiaires et des volontaires.
Les animaux dans leur habitat naturel
L’objectif premier d’une réserve naturelle est d’œuvrer à la protection des animaux (souvent menacés) et de pouvoir mener à bien tous les projets d’observation nécessaires, tout en maintenant les animaux dans leur habitat naturel. Il ne s’agit pas d’animaux apprivoisés ou recueillis en vue d’un éventuel « sauvetage », mais bien d’individus sauvages, et qui doivent le rester. L’objectif des collectes de donnés à moyen et long terme est de déterminer des schémas comportementaux des espèces pour pourvoir mettre en place des mesures de protection au niveau gouvernemental.
Le projet de protection des espèces menacées est particulièrement actif à l’heure où les rhinocéros et les éléphants sont massacrés en masse par les activités de braconnage, toujours très présentes en Afrique du sud.
La réserve de Limpopo compte plusieurs centaines d’espèces : oiseaux, éléphants, rhinocéros, félins, etc. Dans un souci de préservation de la vie sauvage, les contacts avec les animaux sont donc réduits au minimum. Mais en fonction des recherches sur le terrain, les volontaires ont l’opportunité de les approcher, voire de les côtoyer au quotidien.
Les formations guide nature et safari
Sur la plupart des projets en réserve naturelle, les chercheurs et guides font plusieurs sorties par jour dans la savane. Certains projets observent et recensent les animaux sur un territoire donné, d’autres projets forment les guides nature et safari pour transmettre les connaissances sur le « bush ». Les guides prendront ensuite le relai pour conduire des recherches avec les environnementalistes, les stagiaires et les étudiants.
Les formations disponibles pour acquérir une connaissance terrain dans le bush peuvent être de courte durée, sorte d’initiation à la vie sauvage : pistage, accompagnement des guides, découverte des espèces. Ou bien des formations officielles pour devenir guide safari, guide de piste ou guide nature, jusqu’à un an.
Les projets de protection des espèces animales
Au sein même de la réserve, différents projets de préservation sont menés sous la supervision du staff permanent. C’est une équipe de professionnels aguerris et parfaitement formés à l’ensemble des opérations de terrain.
L’activité principale des professionnels et des volontaires consiste en l’enregistrement d’un certain nombre de données sur les animaux, leur comportement, leur mode de vie. Cela implique notamment la collecte d’informations sur leurs déplacements, le nombre d’individus parmi les prédateurs et les herbivores, etc. Pour leur protection et leur préservation, certains animaux peuvent parfois être capturés et déplacés dans d’autres réserves.
Mais les activités des organismes ne s’arrêtent pas là. Il est aussi indispensable de recueillir des données sur l’environnement en tant que tel, sur les espèces végétales, leur évolution, l’impact des animaux (notamment des éléphants) sur leur environnement, un sujet épineux en Afrique du sud puisque souvent lié au conflit territorial animaux / humains.
Par ailleurs, la protection de la vie animale passe aussi et surtout par la prévention et l’éducation. Ainsi, des mesures sont prises à l’encontre du braconnage (en particulier envers les rhinocéros), et font l’objet d’un suivi très strict. Mais les volontaires interviennent également auprès des communautés locales pour les sensibiliser à l’importance de la vie animale et sauvage.
La vie des volontaires à la réserve de Limpopo
Même si ça y ressemble parfois, le volontariat international, ce n’est pas un séjour de vacances ! Il est absolument hors de question de se comporter en visiteur passif. Chaque volontaire est pleinement impliqué dans l’ensemble des actions menées par les équipes de la réserve, et c’est bien loin d’être de tout repos.
Les conditions sont parfois éprouvantes, entre la chaleur et la fatigue physique et morale, entre autres. Il faut s’attendre à de longues marches ou de longues attentes en pleine brousse, pendant lesquelles on se fait grignoter par des insectes en tous genres… Toutefois, ce n’est rien face à l’importance du travail accompli et à l’expérience acquise. Oui, les volontaires mouillent le maillot. Mais ils reçoivent une véritable formation sur le terrain, que ce soit sur la connaissance des espèces, les télécommunications, ou encore la méthodologie de recherche et d’intervention.
Au quotidien, il faut savoir jouer collectif et old-school. Les volontaires sont tous logés à la même enseigne, dans la réserve elle-même, dans des dortoirs ou sous des tentes. Les repas sont pour la plupart pris en commun. Mais après plusieurs semaines passées ensemble, la réserve prend des allures de grande famille, ou chacun se sent à sa place. Et qui a besoin de prendre un peu l’air pourra profiter de la région et de ses merveilles sur son temps libre.
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