Il était grand temps pour nous de quitter les montagnes neigeuses de Thredbo et nos boulots pour découvrir une autre facette de l’Australie. Nous avons quitté le New South Wales pour emprunter une route bordée de paysages dignes des plus beau plateaux Irlandais. 4h30 plus tard, nous arrivions dans le Victoria dans la Ville de Yakandandah.

Cette fois-ci nous avions décidé de ne pas profiter réellement de l’opportunité qu’offre le Working Holiday Visa pour renflouer les caisses mais nous avons choisi de faire 6 semaines de volontairiat dans un “Wildlife shelter”, un refuge pour animaux sauvages blessés ou perdus afin de prendre soin d’eux et de les préparer à leur future vie dans le monde sauvage.

Arrivés sur place, il fallait se rendre à l’évidence, le confort de vie ne serait pas le même que l’appartement de Jindabyne que nous venions de quitter. En effet le confort n’était pas du tout le même. Le confort n’était n’était pas… tout court. Pas d’électricité, pas d’eau courante, pas de toilettes…La vie rude du bush Australien commençait alors !

Dès le lendemain matin, réveillés par les cris stridents des cacatoès, il a fallu nous mettre dans le bain sans perdre de temps. Nous avions hâte de rencontrer les bébés kangourous et leur donner le biberon !!! C’est alors qu’Anthony se voit confier la mission de balayer les crottes de Kangourous qui ornaient la terrasse et Adelaïde à le privilège d’étendre les 476 serviettes (nappys) qui servent de « papier toilette » pour animaux….

Le soir venu, il nous faut sortir dans le noir complet accompagné de notre lampe torche pour regagner la cabane qui fait office de toilettes séches. La nuit, les wombats “sauvages” sont de sortie pour s’empiffrer de porridge mis à leur disposition tous les soirs. Il faut savoir que les wombats sont presque aveugles, la nuit de leur réussi donc pas et ils peuvent très facilement vous confondre avec un kangourou qui essai de lui piquer son repas. Et quand un wombat est en colère, il mord, et il mord fort !!! Il n’aura fallu attendre qu’un soir donc avant de voir un wombat attraper le pantalon d’Anthony et de le secouer de droite à gauche entre ses deux mâchoires. Par chance, il ne porte jamais de leggings sinon c’était le mollet…

Anthony n’oubliera jamais le jour où il aura dû partir d’urgence pour un sauvetage de kangourou percuté par une voiture. Il aura fallu soulevé le grand et gros kangourou dans la voiture pour le sédater avant de mettre un terme à ses souffrances en l’abattant d’une balle dans la tête (Un policier de Yakandandah s’en ai chargé bien entendu…) et de le jeter dans une ancienne mine d’or qui sert de cimetière improvisé. L’image du kangourou désarticulé qui tombe restera sans doute à jamais, mais le bruit était sans doute plus dur encore. C’est ça aussi la vie dans les projets volontariat…

Adelaïde n’oubliera jamais ce jour non plus pour la simple raison qu’au retour d’Anthony, on se rend compte qu’un des kangourou sauvé la veille a rendu l’âme le matin même. Nous avons donc tous les deux creusé un trou énorme dans la terre compacte du bush à coups de pelle pour y enterrer cette maman kangourou avant de la recouvrir et de lui poser un joli cailloux et un bouquet de fleurs du bush… tendit que d’autres s’occupaient de son petit joey.

Les débuts ne furent pas très évidents mais nous avons été au contact d’animaux tous plus mignons et attachants les uns que les autres. Nous avons nourrit des bébés kangourous, des bébés wombat et des minuscules bébés possums au biberon. Nous avons servi sur un plateau des bCanada/Canada/ranch-canada-canadaes d’Eucalyptus pour le plus grand plaisir de nos amis Koalas.Nous avons été témoins des premiers pas difficiles de tout petits et chétifs kangourous. Nous avons aussi coupé du bois, cherché des vers de terre, ramassé encore et encore les excréments de nos nouveaux copains, et surtout, nous avons flippé grave tous les soirs pour regagner les toilettes avant d’aller dormir.

Nous avons vraiment vécu de très bons et très émouvants moments et des moments beaucoup plus durs mais tous inoubliables. Nous avons finalement quitté le refuge au bout de 3 semaines attirés à Melbourne par l’opportunité qu’a eu Anthony de travailler une nouvelle fois en tant que graphiste.

La suite de nos péripéties/aventures/galères en visa vacances travail au prochain article !
Adelaïde et Anthony www.tripofkoala.com